Qu’est-ce que l’égo ?

La définition de l’égo dans le dictionnaire est « identification à ses pensées ». La neuroscience nous explique que des dizaines de milliers de pensées transitent dans notre mental jour et nuit. Ce bavardage interne permanent crée l’illusion d’une solidité, celle de l’image de nous-mêmes dans notre tête. C’est ainsi que nous sommes convaincus que ce que nous pensons est la réalité. Ce déferlement de données nous mobilise en permanence, celle du passé, celles du futur auxquelles nous nous identifions. Nous devenons nos pensées et ce filtre d’interprétation devient notre identité. Convaincus que si nous ne pensons pas, nous ne sommes pas vivants, nous nous accrochons à notre égo et tentons de « le vendre » à nos semblables. Le besoin d’avoir raison devient vital du point de vue de l’égo, nous éloignant ainsi de la peur de la mort. En revanche, l’égo nous permet de nous construire, par comparaison.C’est lorsque sa densité est trop forte que nous perdons toute vue d’ensemble et que la peur s’installe. Selon les pensées et leur nature, l’égo interprète son environnement interne et externe. Il se nourrit de subjectivité, de jugement et de négativité. Il arrive qu’il s’emballe et génère de la surchauffe mentale, parfois de la charge mentale. Chaque être humain a son propre égo, conditionné par de nombreux paramètres personnels. En revanche, quatre familles ou styles se distinguent : le déni, l’agressivité, la fuite, la victimisation. Il est possible de réduire le « bruit » de l’égo par  l’étude de son fonctionnement, en devenant témoin de ses agissements et en agissant sur ses travers. L’effort en vaut la peine car derrière l’hyper activité de l’égo est cachée une intelligence objective disponible pour tous : la conscience, dont la nature est lucidité, présence, amour, humour et bien être.